Le viager immobilier se présente de la manière qui suit : une personne – habituellement âgée – vend son bien en échange d’une rente viagère, versée jusqu’à son décès. Après le décès du vendeur, l’acheteur peut prendre possession du bien. Mais de nombreux clichés subsistent au sujet du viager. Démantelons ensemble les idées reçues.

Plus le vendeur est âgé, plus le viager est intéressant

Beaucoup pensent qu’investir en viager est « une bonne affaire » lorsque le vendeur est déjà très âgé. Mais la réalité est toute autre.

Les rentes viagères sont calculées grâce à plusieurs éléments : la valeur du bien immobilier, le type de viager (libre ou occupé) et l’espérance de vie du vendeur. Le but est que l’acheteur ait payé l’équivalent de la « valeur du viager » lorsque le vendeur a atteint son espérance de vie.

De ce fait, plus l’espérance de vie du vendeur est réduite, plus les rentes viagères seront élevées. C’est pourquoi, dans de nombreux cas, l’achat en viager est plus intéressant lorsque le vendeur a une espérance de vie conséquente.

Le viager immobilier est trop risqué pour l’acheteur

Comme nous l’avons évoqué dans le point précédent, les rentes viagères sont calculées en fonction de l’espérance de vie du vendeur. Par exemple, l’INSEE considère qu’une femme de 80 ans a une espérance de vie d’environ 11 ans. Bien évidemment, une femme peut parfaitement vivre plus longtemps que 91 ans.

Néanmoins, le viager est spécialement conçu pour que les risques – tout comme les profits – restent contrôlés, arrangeant ainsi les deux parties. Le viager de Jeanne Calment est certes une anecdote croustillante. Mais c’est bien pour son caractère exceptionnel que cette histoire reste dans nos mémoires.

Le viager n’est pas éthique : l’acheteur souhaite le décès du vendeur

Enfin, le prétendu manque d’éthique est probablement l’idée reçue la plus courante sur le viager. Pour certaines personnes, le viager serait problématique dans la mesure où le décès du vendeur profite à l’acheteur. Néanmoins, il ne faudrait pas oublier l’essence même du viager : il permet à un vendeur d’améliorer sa qualité de vie, en mettant à profit son patrimoine immobilier.

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Dans la plupart des cas, le viager concerne la résidence principale du vendeur ; il s’agit donc d’un viager occupé. Ainsi, le vendeur continuera à vivre chez lui tout en percevant des rentes chaque mois, et ce jusqu’à la fin de sa vie. Aucun autre mode de vente n’offre un tel avantage. C’est pourquoi l’on dit que l’achat en viager est un placement social.