Beaucoup de français choisissent de travailler en Suisse tout en restant domicilié en France. C’est tout à fait possible en choisissant de résider dans une ville frontalière, dont les loyers sont plus modérés. Mais cette option est-elle à ce point idyllique ? Antoine Vielliard est au cœur du sujet et, à notre grande surprise, met le doigt sur quelques aspects méconnus et parfois vraiment problématiques.

Des suisses agacés par la présence frontalière

 

Si Antoine Vielliard a son mot à dire, c’est parce qu’il est le maire de Saint Julien en Genevois, une petite ville de Haute Savoie frontalière avec Genève. La plupart de ses administrés travaillent à Genève et vivent à Saint Julien ; et si Antoine Vielliard s’insurge, c’est contre la différence de traitement de la part de sa voisine suisse entre les frontaliers, dont elle semble s’agacer, et les multinationales qui ne représentent que 10% de la valeur économique du canton de Genève (contre un tiers concernant les frontaliers) et à l’égard desquelles elle « déroule le tapis rouge » pour reprendre les termes d’Antoine Vielliard.

 

Le logement et la circulation se voient mis à mal

 

Parce qu’il n’y a pas que les Français qui ont choisi de résider en France, les Suisses sont tout aussi prompts à choisir un logement moins onéreux, engorgeant ainsi le parc immobilier. Tous les jours, ce sont des kilomètres de bouchons qui paralysent les entrées des deux agglomérations, cependant, la ville de Saint Julien a mis en place une plateforme d’autopartage qui permet de réguler le trafic.